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VIVRE

VIVRE, C'est connaître des moments de joie ou de tristesse,

Vivre, c'est avoir des échanges avec les autres,

Vivre, c'est quelque chose de merveilleux,

Qui semble si difficile parfois...

Mais la vie est ainsi faite... Elle est pleine de rebondissements

Nos échecs, les plus terribles soient ils, ne sont en quelque sorte qu'une mise à l'épreuve,

qui devrait nous permettre de ne pas refaire les mêmes erreurs.

Ces épreuves nous rendent plus forts et plus sages

Valérie.F

L'orange

    Il était une fois, deux soeurs, qui avaient eu un enfant,  le même jour de la même année.

    L'une avait eu une fille EMMA, l'autre un garçon THEO.

EMMA était douce et gracieuse, THEO un véritable petit diable... 

    A l'occasion de leur quatrième anniversaire, les grands parents décidèrent d'organiser un repas. Toute la famille fut donc réuni le jour J.

    Le grand père appelle THEO : "lorsque nous mangerons le dessert, je te donnerai une surprise, si tu restes sage"

    Au grand étonnement général, l'enfant reste muet comme une carpe, tout au long du repas. Il ne bouge pas d'un pouce.

Alors, comme promis, le grand père va chercher le dessert et la surprise.

    EMMA le regarde, les yeux pétillants, lorsqu'il tend le présent à son petit fils. THEO ouvre le paquet " c'est un ballon". Il est très fier. EMMA attend, attend... Son tour va venir... C'est son anniversaire aussi, et son grand père lui fait une blague.

    Un grand moment plus tard, elle regarde sa mère, les yeux embués de larmes. "Je suis punie?"

Les convives sont un peu mal à l'aise. Que dire, que faire pour rattraper le coup...

    Soudain, le brave grand père se lève et revient avec un tout petit paquet confectionné en vitesse.

EMMA tâte le paquet, c'est rond, c'est dur... Elle sourit et ouvre :"c'est une orange"

Elle regarde son grand père, et lui dit : "Merci, je la garde pour plus tard, maman dit que c'est plein de vitamines. Et puis quand je serai grande je voudrais être danseuse, ce serait dommage que je me brise une jambe avec un ballon"

    Sur ces entre faits, THEO donne un grand coup de pied dans le sien, casse la vitre, les éclats tombent sur le chien du voisin, qui faisait un tour à ce moment là, il pousse un aboiement de douleur, son maître hurle de colère...

    La petite fille regarde son cousin "Une chose est sûre, c'est que toi, tu ne manques pas de vitamines,". THEO lui répond " Non, mais je crois que moi aussi je vais peut être tenter la danse" Il s'approche d'elle et lui murmure à l'oreille : "Je crois bien que c'est la dernière fois que grand père m'offre un ballon"

Et ils éclatent de rire

                      Valérie.F 

QUELQU 'UN, QUELQUE PART.

     Il y a quelqu'un, quelque part, qui à la suite d'un malencontreux accident, se trouve forcé de rester dans un lit d"hôpital.

Il est contraint, depuis de longs mois, de se soumettre au rythme du personnel hospitalier, en faisant preuve d'une patience exemplaire.

Mais il n'a que ça à faire, ATTENDRE... Comme l'attente doit lui paraître longue !

    Homme courage, homme qui suscite l'admiration, il y a tant de choses à dire, et si peu de mots pour les dire.

    Il est là, depuis de trop longs jours, depuis de trop longues nuits, pourtant il offre toujours un sourire, toujours un mot gentil, lorsqu'il perçoit dans les regards un soupçon d'inquiétude. Malgré tout, il n'est pas difficile de sentir, que même s'il cherche à rompre le silence en parlant de la pluie ou du beau temps, il est triste et las, quelquefois.

    Mais ce dont personne ne se doute, c'est qu'il sait : il sait qu'il y aura après, (c'est ce qui lui permet de garder quiétude et courage ) après, il y aura son épouse, il y aura sa famille, il y aura ses amis, il y aura tout simplement sa vie...

    Il y aura surtout et toujours un homme courage, qui saura mieux que personne donner des leçons de quiétude et d'humilité.

    Mais avant, il lui faudra attendre...

    Homme courage, homme qui suscite le respect, quand te rendra t-on ta liberté?

                                                 Valérie.F

L'OMBRE CHINOISE

    C'était une ombre chinoise, qui vivait sur un écran, dans une salle obscure, presque vide.(Meublée d'une unique chaise et d'une lampe)

Elle était heureuse de parcourir ce grand espace blanc, de pouvoir prendre des formes différentes, mais surtout de satisfaire cette main.

    A travers elle, elle prenait vie. Elle se laissait diriger, manipuler, se transformer suivant l'humeur et l'envie. Il arrivait même que la main, lui donne des formes monstrueuses... Alors quand le jeu était fini, dans l'obscurité totale, tout en silence, elle pleurait. Elle n'avait pas d'autre alternative. Pour vivre, elle devait se soumettre.

Elle se confortait dans cette situation, par manque de confiance en elle,et par peur de ne plus existe. Tant et si bien, qu'elle finit par ne plus se poser de questions.

    Jusqu'au jour, où la main se lassa  et se passionna pour autre chose : le mime. Elle rencontra son autre main. Ce nouvel attrait, ce nouveau plaisir de créer à deux quelque chose d'illusoire, sans n' avoir qu'un simple reflet, lui fit se désintéresser de l'ombre.

    L'écran resta blanc de long jours... L'ombre fondue à l'obscurité, se lamentait : "qu'ai je fait de si mal, et comment me faire pardonner?". Dès qu'elle sentait la présence de la main dans la pièce, elle cherchait la moindre petite lueur et tentait de réapparaître, en espérant attirer l'attention... Pour que la main lui redonne forme, ne serait ce qu'une fraction de seconde. Mais l'ombre ne parvenait qu'à se faire point, un minuscule petit point... Alors, au bord du désespoir, l'ombre dépérit et disparut dans le néant.

    Mais un matin, pour mieux se prêter à ses exercices de mime, la main décida de laisser entrer le soleil, dans la pièce. A chaqe instant, sa lumière prenait une inclinaison différente, et l'ombre parvint à se faire ombre.

    Le soleil s'en aperçut, et tous deux commencèrent à s'amuser... Elle prenait des formes très fantaisistes : un trait, une courbe, et même la forme d'un nuage.

La main les surprit et de colère baissa le store. La pièce fut de nouveau dans l'obscurité.

    Mais le soleil ne lâcha pas prise, et parvint à infiltrer un rayon. L'ombre trouva enfin le bonheur, un petit bonheur, certes, mais elle existait à nouveau. Son envie de vivre était si forte, qu'elle retrouva l'espoir de jours meilleurs.

    Un matin, la main tenta de rejouer aux ombres chinoises. Mais rien n'y fit, ni les promesses, ni les menaces. Au beau beau milieu de l'écran, l'ombre prenait la forme d'un trait... Elle tentait d'exprimer ainsi à cette main, que tout était fini, quel que soit le prix à payer.

    Un matin, le soleil lui dit : "tu as une force, une volonté qui te permettent de t'assumer seule... Tu es devenue toi même, tu es libre de prendre les formes dont tu as envie, ne sois plus l'ombre de quelqu'un. Pars, viens voir l'extérieur, des choses merveilleuses t'attendent."

    La pauvre ne connaissait que cette pièce sombre et cet écran blanc. Il lui fallut beaucoup de courage. Mais elle n'avait rien à perdre, bien au contraire. Elle suivit le soleil...

    Elle a enfin trouvé son vrai bonheur, depuis ce jour. Vous la verrez souvent prendre la forme d'un feuillage, d'une silhouette, d'une main...

    Des liens très solides l'unissent au soleil, elle lui doit sa liberté. Mais elle sait se faire discrète. Lorsqu'il brille de toutes ses flammes, elle ne lui fait pas d'ombre. C'est ce que l'on appelle l'amitié sincère.

    Elle aime la vie et tout ce qui vit... Vous la verrez souvent marcher à vos côtés, mais n'essayez pas de l'attraper, c'est peine perdue. Elle s'est faite une promesse : Celle de Rester Libre.

                                                                 Valérie.F